Jessie

  Jessie est mal... On peut même dire qu'elle est carrément dans la merde. Jusqu'au cou, oui, oui.

  Gerald, son mari, ne connait qu'une seule façon pour avoir une érection correcte, c'est de menotter sa femme aux montants du lit. Mais quand Jessie, une fois attachée, en a ras-le-bol de ce petit jeu et refuse d'aller plus loin, il décide de l'ignorer. Prêt à la violer, elle se rebiffe et lui balance deux coups de pieds bien placés. Conséquence pour Gerald : une crise cardiaque et K.O. pour le compte. Pour Jessie, les choses ne se présentent pas mieux, menottée au lit dans un chalet isolé au milieu des arbres avec, pour seules compagnies, le cadavre de son mari et des voix dans sa tête.

  Que va-t-il advenir d'elle ?

  Alors que la nuit tombe et que Jessie ressasse son passé chargé, la forêt s'apprète à recracher un monstre...

  Qui d'autre que Stephen King pouvait imaginer une pareille situation, une femme seule, menottée à un lit, et s'en sortir avec un roman de quare cents pages, maîtrisé de bout en bout ? Inclinez-vous devant le maître ! 

  Ce huis clos est un exercice haletant et éprouvant, douloureux sur le plan physique et psychologique qu'il nous fait durement ressentir. Grâce à des flashbacks sur le passé terrible de Jessie, Stephen King parvient à garder un rythme soutenu à son récit et qui donne une alternance supplémentaire entre les moments où son héroïne tente de se libérer de ses entraves et ses terrifiantes visions de la nuit. Par un lien ténu, l'auteur parvient même à lier ce livre à un autre qui est paru la même année, Dolores Claiborne.

  Que dire d'autre ? Un coup de maître supplémentaire de King, un roman qui parviendrait à faire frémir les démons de l'enfer si le diable décidait de leur lire !