Peines perdues

  Théo Perreira, par une nuit pluvieuse, a perdu le contrôle de sa voiture et a percuté un abris bus où une femme s'abritait. Pour cet homicide involontaire, il doit purger sa peine au pénitencier Pieter Brueghel. Là, il est devenu le souffre-douleur de Marco Minotti, une brute qui lui fait vivre un enfer.

  Chaque mois, le mari de la victime, Pierre Moulins, vient lui rendre visite pour qu'il lui raconte les derniers instants de son épouse, encore et encore... En échange, Pierre témoignera en sa faveur devant la commission de libération anticipée.

  Ce que Théo ignore, c'est que Moulin paye Minotti pour le martyriser. 

  Dans ce roman en cinq actes composés de drames, de coup de théâtre et de poésie, il y'a du Hugo et, forcément, je ne peux être que séduit.

  Au levé du rideau, Nicolas Lebel nous dépeint l'enfer des prisons fait de violence et de chantage, une jungle où les plus faibles se font dévorer, à l'image de Théo. Théo, qui se destinait à une carrière d'enseignant après ses études, se retrouve observateur de ce monde encagé tel le narrateur dans Le dernier jour d'un condamné et à en subir les affres, tout comme sa compagne, ses parents, également impactés.

  Un incroyable roman noir à la prose sombre et poétique.