Cool Killer

  Alexandre Rose fait partie du système, brillant ingénieur, un bon job, une femme, des enfants mais la société l'a rendu cynique et désabusé. Aussi, quand il provoque, sans le vouloir, la mort aussi violente que choquante d'un homme en trottinette, il s'aperçoit qu'il ne ressent rien, pas de remord, pas de tristesse, zéro culpabilité.

  Du jour au lendemain, il quitte famille et travail pour se consacrer à une chose : détruire cette société qu'il l'a rendu insensible. Comment ? En créant Cool Killer, un réseau social où les utilisateurs doivent inventer les histoires les plus sordides, sanglantes et abominables possible mettant en scène des personnes bien réelles : amis, parents, petites amies, professeurs, patrons, persécuteurs, acteurs, journalistes télé, etc... Le succès est foudroyant.

  Mais Cool Killer n'est que la première étape vers le chaos que prévoit Alexandre Rose et le monde va en prendre pour son grade, absolument tout le monde ! 

  Ce livre est un gros uppercut, il cueille au menton et laisse pantois.

  Sébastien Dourver nous invite à suivre Alexandre Rose, ingénieur génial et déshumanisé, dans sa croisade contre la société, la notre, celle des réseaux sociaux, de la télé réalitée, de l'information non stop à l'affut du sensationnel et du sordide. Et chacun se fait copieusement arroser d'acide, autant les acteurs que les voyeurs.

  On y trouve des passages drôles, délectables, mais aussi de nombreux abominables. L'exact reflet de notre société ? Au début de ce livre, l'auteur, dans une note, souhaite que sa vision ne soit que le fruit de son délire paranoïaque. Espérons-le car, sinon, notre avenir proche s'annonce flippant.

  Un roman percutant, qui percute et percute encore et une critique acerbe de notre monde où l'hyper violence devient qu'une banalité.