Danser encore

  Johann Trollmann, dit "Rukeli", dansait sur le ring, son jeu de jambe désarçonnait à l'époque et dans l'Allemagne qui devenait nazie, son style était jugé peu allemand, trop imprévisible, trop "tsigane", ce qu'il était, un Sinti. C'est pour son origine qu'il fut déchu de son titre de champion d'Allemagne en 1933, puis qu'il fut envoyé en camp de concentration, à Neuengamme.

  Face à la montée du nazisme, il défia les nazis et dansa autour de ses adversaires. "Boxeur jusqu'à son dernier souffle."

  La biographie est belle, les mots touchent dès le début, Charles Aubert nous conte en beauté et en poésie, en horreur et en désespoir, en combat et en rébellion la vie de Rukeli.

  C'est percutant, c'est touchant et ça grave au fer rouge dans ma mémoire le nom de ce boxeur : Johann "Rukeli" Trollmann.