Apocalypse transferts

  Toujours plus réel, plus immersif, plus de sensations, les jeux vidéo combinés aux casques de réalité virtuelle nous font toucher du doigt une science-fiction que nous pensions impossible il y a vingt ans.

  Quand l'entreprise GameSoft France met au point un jeu tellement immersif qu'il provoque la mort d'un testeur, les concepteurs décident de maquiller cette accident en overdose. Mais le capitaine Maxime Alexandria n'est pas dupe et flaire l'embrouille.

  Dans le même temps, le président de GameSoft France est kidnappé par un de ses scénaristes de jeux qui veut le faire chanter et revendre des données à une entreprise concurrente, tandis que deux jeunes femmes en quête de vengeance cherchent à élucider la mort du testeur et d'un des scénaristes du jeu.

  Enfin, trois jeunes garçons sans plus aucun repaire et fortement influencés par les jeux vidéo ultraviolents s'en vont pour une cavale sanglante.

  Tout ces personnages vont se retrouver au coeur d'une spirale de violence qui ne laissera personne indemne.

  Fabio M. Mitchelli aborde, dans son roman, une théorie à laquelle je n'adhère pas, celle que la violence des jeux vidéo (entre autres) est à l'origine des dérives ultraviolentes des délinquants d'aujourd'hui.

  Ceci étant dit, ce livre m'est resté plaisant à lire.

  La première moitié de ce livre se déroule en partie dans la réalité virtuelle d'un jeu vidéo pour bien souligner toute sa violence. Elle m'a paru un peu confuse, heureusement la deuxième moitié s'ancre dans notre réalité avec une histoire et une enquête plus conventionnelles. L'écriture est addictive et les chapitres courts et efficaces font que ce roman se lit très bien. Néanmoins, je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages et j'aurai aimé en savoir plus sur le capitaine Alexandria ou tonton Jackson.

  Une sympathique expérience de lecture qui me donne envie de découvrir le reste de l'oeuvre de Fabio M. Mitchelli.