Fahrenheit 451
451° Fahrenheit, la température à laquelle un livre se consume.
Dans le futur, il ne fait pas bon d'être un lecteur, lire est un acte antisocial. Tout ceux qui possèdent une bibliothèque peuvent voir débarquer chez eux, à tout moment, les pompiers chargés de brûler les livres. Alors, bonnes gens, abrutissez-vous de télé, de programmes débilitant et de publicités fades.
Montag, qui exerce le métier de pompier, voit sa vision des choses changée en rencontrant une jeune fille curieuse et contemplative. Lui qui détruisait les livres va se mettre à les aimer et devenir un dangereux criminel aux yeux de la société.
Glaçante vision de l'avenir que nous présente Ray Bradbury où les arts, les lettres, la pensée sont devenus des actes criminels qui peuvent déchaîner de dangereuses passions. Les gens sont connectés en permanences à des programmes décérébrants pour empêcher toutes velléités culturelles.
Ce monde morne et l'éveil de Montag sont décrits avec la même poésie qu'on retrouve dans les livres de l'auteur. Elle nous emporte comme sur le lit d'une rivière avec ses remous et ses temps paisibles. En lisant ces pages, on ne peut s'empêcher de penser à certaines émissions qui passent maintenant et qui se multiplient en vampirisant nos cerveaux.
Un classique de la dystopie à lire et qui paraît d'actualité.