Une famille presque normale

  Les Sandell sont une famille tout ce qu'il y a de plus normale : Adam, le papa, est pasteur, Ulrika, la maman, est avocate, et Stella, leur fille est... Comment dire ? Turbulente et rebelle, elle rêve d'évasion, de partir très loin, seule. Elle économise pour partir en Asie.

  Mais ce rêve risque bien de faire long feu quand la police accuse Stella du meurtre d'un jeune homme d'affaire, un riche playboy.

  Très vite, le vernis de normalité s'effrite, les détails du passé qui semblaient sans importance ou qu'on ne feignait de ne pas voir prennent une autre dimension et la question se pose : jusqu'où sont prêts à aller des parents pour protéger leur enfant, coupable ou non ?

  Six-cent-vingt pages, durant six-cent-vingt pages, M.T. Edvardsson nous tient en haleine jusqu'à l'ultime phrase. Un tour de force où nous passons du récit du père à celui de la mère en passant par celui de la fille en nous faisant voir un puzzle complexe de cette affaire aux pèces éparpillées.

  Complexe, car chacun agit de son propre chef, sans concertation, pour tenter de résoudre, pour essayer de dissimuler, pour sauver la jeune Stella. Innocente ou coupable, la rebelle tout juste adulte ne fait rian pour aider. Pourtant, même en proie aux doutes, Adam et Ulrika Sandell vont tout faire - tout ! - pour éviter le naufrage de leur famille qui s'annonce.

  Un roman magistral que j'ai dévoré, un coup de coeur à lire absolument !