Sleeping beauties

  Partout dans le monde, femmes et filles sont frappées par une étrange maladie : un cocon se forme autour de leur corps quand elles s'endorment... Et si un homme tente d'en réveiller une, le pauvre type passe un sale quart d'heure, genre transformé en bouillie par la femme devenue furie.

  Alors que la population de la planète est amputée de moitié, le monde sombre rapidement dans la violence masculine.

  Et pendant ce temps, à Dooling, petit bled paumé des Appalaches, une mystérieuse jeune femme semble immuniser contre la maladie et devient bientôt l'enjeu d'une lutte sans merci entre les hommes de la ville.

  King père et fils signent ici un roman dense, un pavé de neuf-cent-cinquante pages sur une étrange épidémie qui ne frappe que les femmes. L'occasion pour les auteurs de rendre hommage aux femmes et à la place qu'elles tiennent dans nos sociétés en grande partie dirigées par des hommes.

  Bien que papa Stephen a clairement mis sa patte sur le roman grâce à ses personnages (les méchants sont toujours aussi détestables), on sent que le fiston Owen a ajouté son grain de sel en adoucissant le récit et dénaturé ce qu'aurait fait un Stephen King seul. Néanmoins, les deux cent dernières pages qui transforment une prison pour femmes en véritable zone de guerre valent le détour !

  Un bon roman, donc, mais avec, peut-être, un peu trop de King dedans...