Erectus
A Richards Bay, en Afrique du Sud, dans un laboratoire top secret et sous haute surveillance, quelqu'un a fait une bêtise. Et une grosse !
Un virus s'est échappé, pas le genre tueur avec grosse fièvre et toux meutrière, non. Ce petit coquin microscopique fait régresser son hôte de quelques millions d'années, c'est-à-dire que d'homo sapiens vous passez à homo erectus avec intelligence limitée et langage qui se résume à des grognements. Et toute la planète est menacée : faune, flore... Le monde risque de se voir revenir à la Préhistoire.
Pour stopper la propagation du virus, l'OMS et les gouvernements sont sur le pied de guerre mais en attendant un vaccin qui tarde à arriver, une question se pose : ces homos erectus qui font tant de ravage en liberté, faut-il les considérer comme des ancêtres à protéger ou des animaux sauvages à éliminer ?
Il ne s'agit pas ici d'un livre à la Jurassic Park. Bon, ça reste de la science-fiction, me direz-vous... Ce à quoi je vous répondrai, pas tout à fait.
L'auteur nous apprend que certaines espèces animales, l'homme y compris, ont subi, au cours de leur histoire, un phénomène de régression que les scientifiques nomment "réversion". Certes, ce n'est pas dû à un virus mais le phénomène existe bel et bien.
A partir de cette idée de virus régressif, Xavier Müller imagine la réaction des populations et des politiques assez peu flegmatiques face à ce fléau et, surtout, comment considérer les contaminés revenus à l'état d'homo erectus, certains assez agressifs. Faut-il les parquer dans des camps ? Des zoos ? Ou tenter de vivre chacun de son côté ?
Une chose est certaine, les décisions et réactions d'homo sapiens resteront à jamais proches de celles de l'erectus.