L'heure des fous

  Quand un SDF est retrouvé poignarder sur les voies ferrées de la gare de Lyon, une équipe de police est dépêchée sur les lieux avec ordre de régler cette affaire vite fait, bien fait. Cette équipe est composée du capitaine Mehrlicht à l'allure de batracien, fumeur invétéré, sexiste et au langage fleuri d'argot, le lieutenant Dossantos, colosse nourrit au code pénal, le lieutenant Sophie Latour, empathique et secrète et, enfin, le lieutenant stagiaire Ménard, le bleu, souffre-douleur de Mehrlicht.

  Ensemble, ils vont découvrir que ce simple règlement de compte entre SDF cache une affaire beaucoup plus compliquée qu'elle n'y parait au point de faire bouger les plus hautes instances du gouvernement.

  De la cour des miracles installée dans le bois de Vincennes jusqu'aux égouts de Paris en passant par la Sorbonne, Mehrlicht et son équipe vont être entrainés dans une course contre la montre pour empêcher que l'heure des fous sonne le glas de la capitale.

  Mehrlicht, retenez bien ce nom !

  Nicolas Lebel a créé un personnage détestable, mais pourtant attachant. Cynique, sexiste, vulgaire, colérique, il est aussi intelligent et incroyablement cultivé et prêt à tout pour les membres de son équipe. Avec son allure de grenouille asthmatique, il ne s'en laisse pas conter par son supérieur et autres grosses légumes.

  L'histoire ; apparemment simple comme bonjour, elle se complexifie au fil du récit et donne l'occasion à Nicolas Lebel de nous en raconter de biens bonnes sur les petites histoires oubliées de Paris.

  L'écriture fluide permet une lecture rapide et on passe un très agréable moment en compagnie des personnages hauts en couleur. On ferme le livre à regret en laissant Mehrlicht et les autres, heureusement leurs aventures se poursuivent dans d'autres romans.

  Un coup de coeur ? Oui, je crois bien !