J'ai tué Jimmy Hoffa

  Frank Sheeran repeint les maisons, c'est sa spécialité. La peinture, dans le langage de la pègre, c'est le sang qui gicle sur les murs.

  Frank Sheeran, dit l'Irlandais, a appris à tuer durant la Seconde Guerre Mondiale et il le faisait très bien. Quand il entre au service de Russel Bufalino, parrain d'une grande famille mafieuse, il fait la connaissance de Jimmy Hoffa, patron du très influent syndicat des camionneurs et ennemi juré de Bobby Kennedy, ministre de la Justice à l'époque et qui considérait Hoffa comme l'homme le plus puissant du pays, après le Président.

  Le 30 juillet 1975, la disparition de Jimmy Hoffa devient une des affaires criminelles les plus célèbres des Etats-Unis.

  En 2003, peu de temps avant de mourir, Frank Sheeran avoue à l'auteur de ce livre être l'assassin de Hoffa qu'il a tué sur les ordres de Bufalino.

  Charles Brandt a passé cinq ans à interviewer l'Irlandais pour pouvoir entendre cette confession : Sheeran a tué Jimmy Hoffa, un homme qu'il respectait par dessus tout, son ami. Mais on ne dit pas non à la mafia, sinon on risque de se faire repeindre sa maison.

  Il a été le témoin privilégié, si je puis dire, de cette époque où la mafia était toute puissante, jusqu'à décider de la mort d'un président. Sheeran croisera d'ailleurs Dave Ferries et Jack Ruby, qui ont possiblement trempé (entre autres personnes) dans l'assassinat de John F. Kennedy, l'Irlandais leur aura peut-être fourni le fusil dont s'est servi Lee Harvey Oswald.

  Charles Brandt retranscrit ici les paroles de Sheeran et nous fait part également du résultat de ses investigations personnelles qui étayent les dire de l'ancien mafieux. Il donne une réponse à la disparition de Jimmy Hoffa, une affaire qui hanta les esprits durant près de trente ans et qui fit naitre tout un tas d'histoires extravagantes.

  Un livre très intéressant qui se lit comme un polar et qui fait froid dans le dos car tout est vrai.