La Tour de Sélénite

  Adèl Blanchard est au bord du gouffre :  écrivain en mal de reconnaissance, fauché et quitté par sa femme qui a emmené ses enfants, il n'a d'autre choix que d'accepter un poste de professeur de Lettres dans une faculté de Lille. Un soir de profonde dépression, Adèl décide d'en finir mais interrompu par sa voisine, Laure, il va découvrir en elle une nouvelle raison de vivre. Hélas, au cours d'un voyage pédagogique pour retaper un phare que l'établissement vient d'acquérir, elle et son équipe disparaissent.

  Décidé à retrouver le seul écueil de sa vie à la dérive, Adèl va gagner le phare pour retrouver Laure, mais la tour est gardienne de noirs secrets qui risquent fort de mener le professeur jusqu'à la folie.

  Premier roman d'Arnaud Codeville et force est de constater que le gaillard connait bien les ressorts du suspense et de l'épouvante. Il y a du Graham Masterton (qu'il n'avait jamais lu à l'époque de la rédaction de ce livre ! ) dans ses pages et se sont ses personnages qui en font les frais, en témoignent les quelques jours d'horreur qu'ils vont subir dans cette maison accolée au phare.

  La maison, justement, un personnage à elle toute seule ! Je n'ai pu m'empêcher de penser à la cabane flippante d'Evil Dead, isolée du monde, et à sa cave qui recèle les terreurs les plus abominables. Elle leur en fait voir de toutes les couleurs à la façon de l'Overlook, l'hôtel de sinistre mémoire dans Shining de Stephen King, jusqu'à leur faire découvrir un grimoir sacrilège rédigé en allemand avatar de quoi ? Du célèbre Necronomicon de Lovecraft, bien sur.

  Un livre plein de référence, donc, mais pas que ! Arnaud Codeville a un style propre, très cinématographique, un style visuel qui fait froid dans le dos quand les personnage découvrent les monstruosités tapies dans la Tour de Sélénite. Ajoutez à cela des dialogues vivants et dynamiques et vous voilà avec un roman qui se dévore en un clin d'oeil, le soir de préférence, pour plus de sueurs froides.